Consommation dépravée
Je suis impressionnée ici Hong Kong par le nombre de devantures éclairées, d’enseignes animées, d’affiches répétées, d’écrans, d’encarts, de tracts et de panneaux publicitaires (aussi portées par des gens). Cet amoncellement d’incitations à la consommation se transforme en réelle pollution.
Nous vivons dans une ville certes dynamique et pleine d’énergie mais ultra-consommatrice et dépensière où acheter est un vrai bonheur familial !
Hier soir, notre
inconscience m’a sauté aux yeux lorsque j’ai vue cette très vieille dame toute
frêle, courbée et bossue qui ramassait les poubelles et nettoyait la rue, au
milieu de jeunes alcoolisés et indifférents à ce déséquilibre.
Enfin, que
pouvons-nous faire face à l’injustice sociale et comment changer le système
dans lequel on vit ?
L'obsolescence programmée est le fait de rendre des biens obsolètes, même s’ils
étaient encore en état de bon fonctionnement, afin de pousser à la consommation
d’autres biens.
Par exemple, le fait
de lancer régulièrement de nouveaux modèles (qui ne sont pas forcément des
révolutions) qui disqualifient les versions précédentes et où il faut tout
jeter et tout racheter. Vous voyez où je veux en venir ?
Achats instinctifs ou le mythe de l'abondance
Certes la mode démode et
se renouvelle (et elle nous aveugle), mais elle se réutilise aussi !
Tous ce qui est sur terre est voué à périr et à se décomposer naturellement...alors pourquoi il ne serait pas de même de ce que l'on consomme ?
Lorsqu'on lance un produit en
marketing, on parle de cycle de vie. Il semblerait alors logique que notre consommation s'inscrive également
dans un cycle vertueux où chaque bien ne
viendrait pas s'entasser et nous polluer l'environnement.
Rafraîchissement raisonné
Et quelques questions que l'on peut se poser :
- Au moment de se séparer d'un bien
et d'en acquérir un nouveau : sommes-nous obliger de le renouveler/remplacer ? Est-ce une pression publicitaire/sociale et une simple envie ou un réel besoin ?
- Au moment de jeter ou de se
débarrasser d'un bien : est-ce faisable de le faire réparer (ou de le réparer
moi-même) ? quelle est la meilleure manière pour le recycler (don, troc,
réutilisation, gestion des déchets) ?
- Au moment de créer/acheter un
nouveau produit : en quoi est-il mieux que ce qui existe ou ce que j’ai déjà ?
Bien entendu, il ne faut pas
oublier qu'il y a le progrès, que parfois remplacer le vieux matériel polluant
(voiture, électroménager, ampoule...) par un nouveau produit plus respectueux
de l'environnement est mieux que de le garder coûte que coûte.
La question n'est donc pas comment
faire durer ad vitam aeternam mais comment faire durer les bonnes choses ?
Quid de l'économie circulaire, de l’économie de fonctionnalité
(on partage et on loue nos biens au lieu de les posséder) ?
L’histoire n’est pas encore bouclée alors qu'attend-t-on pour
s’y mettre ?
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dans 5 minutes. ;)
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