Inspiraction

Ce 1er avril, le rire laisse plutôt place aux larmes. La voir en fin de vie me désarme. Ma grand-mère a 84 ans, Je la connais depuis ses 49 ans. Je l'ai vue et j'ai pensé au tableau "Le Cri". Elle ne parlait plus, elle tremblait et je me suis dit. Que retient-on d'une vie ? Elle était seule à jouer au Freecell,  Elle allait au Bridge et au Yoga. Elle se trouvait grosse et pas vraiment belle,  Son programme TV, c'était sa saga. Elle me disait, "on croit toujours qu'ailleurs c'est mieux". Petite, en Suède, Argentine et en Ethiopie. Elle a apprit à se détacher de ses envies. Elle était la 3ème d'une famille de six soeurs. Son père, décédé en 1990, lui faisait peur. De son deuil elle n'en sortit pas, la dépression ne la quitta pas. Des Phalènes, d'Ascain et de Martha's Vineyard, D'une femme, mère enfant, jugée couarde. Honte familiale à porter, c'est monstrueux Mariage arrangé, quoi de plus odieux ? Divorcée féministe, ell

On m'a offert ce roman pour mon anniversaire. 655 pages ponctuées de citations, d'anecdotes de vies et de morts, de correspondances amoureuses, d'abandons, de tragédies et de moments beaucoup plus heureux.  Une garde-barrière orpheline qui affronte la perte à plusieurs reprise et qui retrouve la vie en cultivant son jardin et son cimetière... Une histoire qui parle d'amours impossibles, de morts invisibles et d'espoir. Une vraie poésie... "Avec le temps va, tout s'en va, on oublie les passions et on oublie les voix..." "L'essentiel est invisible pour les yeux"

Le dernier vétéran de la 1ère guerre mondiale est mort l'année dernière, à 111 ans. Qui se souvient aujourd'hui de la guerre de 14-18, des tranchées et de ses poilus ? Qui à 11h procède aux deux minutes de silence en hommage aux 18 millions de combattants morts pendant la Grande Guerre? Se souvenir, ce n'est déjà pas simple pour des évènements que l'on a vécu alors pour des passages de l'Histoire ! Savez vous que la tradition allemande a fait de ce jour le début des préparatifs du carnaval? Une fête plutôt qu'un jour de commémoration, plutôt que le souvenir d'une défaite ou d'une humiliation. L'armistice n'a mis fin aux combats et à la guerre que temporairement. Comme le déclarait Clemenceau, "il est plus facile de faire la guerre que la paix". Parfois il vaut mieux savoir capituler. Savoir, c'est se souvenir.  Aristote